Les trois Comités régionaux de sélection du Prix Inspiration Arctique évaluent les candidatures soumises par les équipes de leur région et formulent des recommandations à l’intention du Comité national de sélection. En plus de représenter leur région respective, les membres sont des personnes qui résident dans le Nord et qui représentent également divers secteurs et communautés.
Membre active de la Première Nation de Little Salmon/Carmacks, Shelby demeure au Yukon avec sa petite fille. Artiste, universitaire, militante et éducatrice de descendance tutchone du Nord, Shelby est une véritable source d’inspiration. L’établissement de liens communautaires et la création de programmes culturels dans les domaines des arts, de l’éducation et des traditions culturelles teintent toutes les facettes de sa vie. Shelby aime partager ses connaissances avec tous ceux qui sont désireux d’apprendre. Elle vient d’une longue lignée d’artisans et de conteurs et aime expliquer l’histoire derrière les formes d’art traditionnelles qu’elle enseigne. Elle possède une maîtrise en leadership dans le domaine de l’éducation de l’Université Simon Fraser. Elle a entrepris un doctorat en gouvernance autochtone à l’Université de Victoria, projet qu’elle a interrompu pour retourner dans le Nord et donner naissance à sa fille. À l’heure actuelle, elle travaille avec le ministère des Relations autochtones du gouvernement du Yukon à titre de conseillère principale, Mise en œuvre et réconciliation.
Shelagh Rowles cumule de nombreuses années d’expérience dans la mise au point de programmes en collaboration avec les Premières Nations du Yukon, les communautés, le gouvernement et l’industrie. Elle travaille d’ailleurs à l’Université du Yukon depuis 1991 où elle occupe des fonctions de cadre supérieure. Elle a siégé à une multitude de comités consultatifs locaux et nationaux axés sur le renforcement des capacités dans le Nord. Elle agit actuellement comme membre nommée par le gouvernement fédéral à l’Office des droits de surface du Yukon.
En plus d’être directrice des études et d’administrer les campus de l’Université du Yukon depuis plusieurs années, Shelagh a occupé le poste de directrice générale du centre nordique d’innovation minière (CNIM) de l’Université du Yukon depuis sa création en 2013 et de directrice générale de la nouvelle unité d’éducation permanente de l’établissement scolaire.
Shelagh possède un B.A., une M. Éd. et un Ph. D. multidisciplinaire en histoire, politique publique et innovation.
Shëné Catholique-Valpy est membre de la bande de la Première Nation des Dénés de Łutsel K’e, dans les Territoires du Nord-Ouest. Sa mère, Snookie Catholique, est née à Łutsel k’e et a passé ses jeunes années dans un pensionnat des Territoires du Nord-Ouest, tandis que son père, Bruce Valpy, a grandi à Montréal et à Percé, au Québec. C’est le fait d’être immergée dans chacune des deux cultures qui a façonné la personne qu’elle est aujourd’hui.
Aujourd’hui, Shëné habite Yellowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest, avec son conjoint et leurs trois enfants. Elle se fait un mot d’ordre de les sensibiliser à l’activisme, particulièrement sur le plan de la culture autochtone, et leur offre une éducation saine et soignée.
Shëné a passé les six dernières années à militer en faveur de la reconnaissance des langues traditionnelles, particulièrement au chapitre de l’épellation, de l’orthographe et de l’utilisation des signes diacritiques dans les noms autochtones sur les documents officiels. À ce jour, elle travaille pour Arctic Funders Collaborative en tant que coordonnatrice des communications.
Shëné souhaite poursuivre sa formation de sage-femme et faire en sorte que les jeunes mères qui se rendent à Yellowknife, dans les Territoires du Nord-Ouest, puissent bénéficier de la présence de sages-femmes. Plus que tout, elle estime que c’est grâce aux mères autochtones que nous arrivons à mieux connaître nos origines culturelles.
Chaque année, Shëné participe au camp de tannage de peaux à Łutsel k’e avec ses enfants pour apprendre les rudiments de cet art. Elle applique ensuite ces notions à la maison afin de perpétuer la tradition. Pour entretenir son lien avec la terre, Shëné tente de se rendre à Łutsel k’e plusieurs fois par année, par avion ou par bateau. Elle s’inspire de l’éducation que ses parents lui ont offerte pour veiller à ce que ses propres enfants connaissent leurs origines et en soient fiers.
De descendance dénée et métisse, Shawna McLeod est native de Fort Providence, aux Territoires du Nord-Ouest. Elle a toutefois passé la majorité de son adolescence à Yellowknife et y réside toujours. Membre de la Première Nation Deh Gáh Got’íé, elle a obtenu un certificat en revitalisation des langues autochtones dans le cadre d’un partenariat entre l’Université de Victoria et le Collège Aurora. Elle a pris part au programme mentor-apprenti pendant lequel elle a amorcé l’apprentissage de sa langue maternelle, le Déné Zhatié. Elle a en outre étudié la photographie professionnelle à la Western Academy of Photography de Victoria, en Colombie-Britannique, où son travail a été maintes fois primé. Shawna est actuellement inscrite au programme Jane Glassco Northern Fellowship.
À ce jour, la carrière de McLeod était orientée sur le sport et les loisirs, le développement des Jeux du Nord et des Jeux dénés et le tir à l’arc. Shawna est à l’emploi du Cercle sportif autochtone des Territoires du Nord-Ouest. Récemment, elle était chef de mission pour l’équipe des Territoires du Nord-Ouest dans le cadre des Jeux autochtones de l’Amérique du Nord tenus à Toronto en Ontario. Plus que tout, elle aime tisser des liens positifs et bâtir des relations avec les jeunes issus des communautés nordiques. Sa principale responsabilité est de former les instructeurs communautaires pour les Jeux du Nord et les Jeux dénés, instructeurs qui inciteront à leur tour les jeunes à s’inspirer de leur patrimoine et de leur culture.
Dans ses temps libres, McLeod aime acquérir de nouvelles compétences et apprend actuellement les rudiments du touffetage de poils d’orignal, du tannage de la peau d’orignal et du tressage de poils de porc-épic. Elle peaufine aussi ses aptitudes en perlage et en couture. Shawna adore s’adonner à des activités de plein air avec son conjoint et leurs trois enfants; camper le long du fleuve Mackenzie et parcourir l’étendue nordique à motoneige. Shawna aime photographier la nature et les familles, et plus que tout, tisser des liens avec des gens qui partagent les mêmes intérêts qu’elle.
À seulement 26 ans, Alicia Aragutak est une véritable source d’inspiration. Elle s’est rendue aussi loin qu’au Pérou, en Nouvelle-Zélande et en Afrique du Sud pour parler de l’importance cruciale de la culture autochtone. À titre de fondatrice et de première présidente du Qarjuit Youth Council, elle a tenu des consultations auprès des jeunes Inuits des quatorze communautés du Nunavik pour mettre sur pied des programmes novateurs qui rapprochent les jeunes et les aînés. Alicia a endossé le rôle d’ambassadrice de la jeunesse dans le cadre de Qanuilirpitaa?, une enquête sur la santé de la population du Nunavik. Elle a également participé à la table ronde régionale sur le Cadre stratégique pour l’Arctique et contribué ainsi à définir une vision à long terme pour l’Arctique canadien et circumpolaire.
Alicia occupe actuellement les fonctions de directrice générale du Centre régional de rétablissement Isuarsivik, où elle prône un processus de traitement et de guérison adapté à la culture qui tient compte du rôle du traumatisme intergénérationnel dans les dépendances et qui mise sur le rétablissement axé sur les pratiques inuites traditionnelles. Alicia est une agente de changement au dynamisme remarquable. Son travail a déjà généré des retombées incroyablement positives sur la vie des habitants de tout l’Inuit Nunangat.
Mathieya Alatini est une leader chevronnée à la voix forte et à l’éthique de travail inébranlable. Elle est reconnue pour sa vision, son audace et son approche pragmatique quand vient le temps de surmonter les obstacles et de passer à l’action.
Mathieya est native de Burwash Landing, sa famille élargie étant dispersée partout au Yukon. Elle a reçu une éducation traditionnelle et a vécu dans de petits villages et de grandes villes. Cette diversité lui a permis de comprendre mieux que quiconque la nécessité de jeter des ponts entre les deux mondes.
Mathieya a travaillé auprès des gouvernements fédéral, territoriaux et des Premières Nations. Elle détient un diplôme en commerce de l’Université de Victoria et, à l’instar de nombreux Yukonais, elle a acquis de l’expérience dans différentes industries, que ce soit le tourisme, la construction ou l’exploitation minière. De 2010 à 2016, elle a occupé les fonctions de chef de la Première Nation de Kluane, un rôle axé sur le renforcement de la communauté qui lui a permis d’emmagasiner des connaissances en matière d’économie locale, d’autosuffisance énergétique et de sécurité alimentaire. Aujourd’hui, elle soutient toujours les communautés par l’intermédiaire de sa participation à des conseils et à des comités locaux, arctiques et nationaux : RNCan (GCGN du programme GEM-2), EntrepreNorth, Prix Inspiration Arctique (comités national et régionaux de sélection) et Première Nation de Kluane (comité constitutionnel).
Mathieya entretient un lien particulier avec la région de Kluane, qu’elle aime considérer comme sa véritable patrie. C’est ce sentiment d’appartenance qui l’incite à travailler au service du Yukon, du Nord et du pays tout entier. Son ambition est de créer des occasions de croissance sociale et économique dans une optique de conservation de l’environnement au profit des générations futures.
Autrice-compositrice-interprète passionnée et expressive, Leela Gilday possède une voix puissante qui vient directement du cœur. Sur scène, elle se livre sans pudeur et avec un charisme naturel, transportant les spectateurs au gré de ses histoires vécues dans le Nord, au sein de sa communauté et dans d’autres climats.
Grâce à ses quatre albums complets et aux nombreuses tournées qu’elle a effectuées, Leela a remporté plusieurs distinctions, dont un prix Juno, deux Western Canadian Music Awards et un prix d’interprète autochtone féminine de l’année. Plus que tout, elle souhaite toucher son public avec sa musique. Sur chaque album, elle raconte de nouvelles histoires uniques. Qu’il s’agisse d’un hymne aux opprimés ou d’une chanson entraînante sur la mortalité, ses compositions témoignent de son sens de l’humour, de sa vision de la justice sociale et de son regard teinté d’ironie sur la bêtise humaine.
Installée à Yellowknife, aux T. N.-O., Leela s’est produite, accompagnée de son groupe de quatre musiciens, dans des festivals et des salles de concert de toutes les provinces et de tous les territoires du Canada. Elle a également offert des prestations dans plusieurs pays, dont le Japon, les États-Unis, le Groenland et la Nouvelle-Zélande. Ses spectacles et ses nombreuses prestations à la radio et à la télévision lui ont permis de se tailler une place de choix sur la scène musicale autochtone et de conquérir le cœur de nombreux amateurs issus du grand public.
Kristy est née à Rigolet, au Nunatsiavut (au nord du Labrador), et y habite toujours. Elle possède un baccalauréat ès arts en sociologie de l’Université Acadia et une maîtrise en gestion du tourisme de l’Université Royal Roads.
Kristy occupe un poste de gestionnaire principale au gouvernement du Nunatsiavut. Sa carrière met l’accent sur le développement communautaire. Lorsqu’elle assumait les fonctions de première directrice du tourisme du Nunatsiavut, elle a participé aux efforts visant à faire de la région une destination touristique. En 2016, Kristy a fait la transition vers son poste de directrice du développement économique. En 2017, lors de la Conférence canadienne du Gouverneur général sur le leadership, elle figurait parmi les 250 dirigeants les plus prometteurs au Canada.
Kristy est membre active d’organisations industrielles dont SmartICE, the Nunatsiavut Group of Companies et l’Economic Development Association of NL.
